L’Histoire du Valdeblore

Le Val de Blore est le Val qui s’ouvre à l’Ouest, par les quartiers de Blore (Bloura en patois), de Rimplas à l’entrée du Val sur la Tinée. “Blore” selon la “Toponymie de Provence” de Rostaing est formé de la racine pré – indo-européenne BL et du suffixe ORA, il signifierait “pente herbeuse, très raide, entre forêts et rochers” ce qui correspond bien à la physionomie du val et encore plus à celui de son parallèle, le val de Mollières.

C’est le 10 juillet 1669 par une convention notariée que les communautés de St Dalmas, La Bolline, La Roche, décidèrent de s’unir de façon à ne plus former qu’une seule commune. Cette nouvelle commune était dirigée par un conseil composé de 6 membres élus, avec un syndic désigné par an, à tour de rôle par chaque village (Quand Mollières fut à nouveau français, il fut rattaché à la juridiction de la Roche et de la Bolline, desquels il était à égale distance). Depuis un centre d’urbanisation nouveau à la Colmiane s’est créé (1500m) et quelques habitats diffus des quartiers du Planet, des Vignes.

Lorsque l’Empire Romain s’effondre sous les coups redoublés des invasions, une période de grands troubles s’installe dans la région. Elle ne prendra fin qu’après le sursaut libérateur qui chassera les Sarrasins. Nous sommes alors autour de l’an Mil.

VI siècles durant, les habitants, peureusement regroupés, se sont placés volontairement sous l’autorité d’un chef local. Ces premiers seigneurs jouiront d’une autorité absolue sur les populations qu’ils protègent, créant toute une série de droits sur les hommes, leurs biens et leurs activités (ex : droit de cuissage, redevances diverses, impôts …).

Le Val de Blore a suivi les destinées politiques du pays de Nice. Il a successivement fait partie de la Provence Catalane et Angevine, au 13ème siècle et 14ème, puis a appartenu pendant plusieurs siècles ( de 1380 à 1860) à la maison de Savoie, avec toutefois 2 interruptions importantes. Pendant 14 ans, Louis XIV a porté le titre de Comte de Nice et sous la Révolution et l’Empire, les Alpes-Maritimes ont constitué un département français. Le comté de Nice devient territoire français en septembre 1792 et département des Alpes-Maritimes le 4 février 1793. Le Royaume de Piémont-Sardaigne se l’annexe à nouveau entre 1814 et 1860.
En 1860, le Comté de Nice est donc réuni conformément aux accords de Turin, signés le 24 mars 1860 entre l’Empereur Napoléon III et le Roi Victor Emmanuel II, le rattachement du pays de Nice à la France, fit l’objet d’une consultation populaire. Ce plébiscite eut lieu les 15 et 16 avril 1860. Sur 282 inscrits ? 212 votants dont 212 OUI.

Cependant Victor-Emmanuel garda le sommet des crêtes et le hameau de Mollières, (Sous prétexte de conserver les zones de chasse) lequel retourna définitivement à la France à la suite du traité de paix conclu avec l’Italie en 1947.

blason-valdebloreValdeblore, se compose donc de 4 villages.
Habitants : Valdeblorois

Ces villages sont symbolisés par 4 tours sur l’écusson de 2 couleurs « bleu et jaune », du seigneur féodal du val.

Valdeblore_-_La_Bolline_-_1La Bolline – 1000m
Habitants : Bollinois

Village de plateau étagé, vieilles maisons à linteaux sculptés. Station climatique d’été

A Voir :
L’église paroissiale St Jacques le Majeur (MH) XVIème, XVIIIème clocher carré – roman tardif surmonté d’une pyramide
La chapelle des pénitents Blancs, XVIIème clocher carré baroque à bulbe.
La chapelle Saint Donat, qui se trouve sur un promontoire situé près de Pédastas (XVIIème siècle)

 

La_Roche_040La Roche – 1120m
Habitants : Rochois

Village de plateau étagé contre un éperon rocheux 1271m, hautes maisons de type alpin à balcons de bois et toit de Lauzes ou bardeaux. Station climatique d’été.

A voir :
La chapelle des pénitents Noirs (1673) clocher carré à dôme en fer forgé.
La chapelle Saint-Jean.
La chapelle Saint Joseph
La promenade de l’ancienne frontière.

 

Saint-Dalmas : 1300m
Habitants : Saint-Dalmassois

12080288_1507536116230208_7992699275512215988_oVieux village fortifié, sur un plateau légèrement pentu, à l’emplacement d’un ancien prieuré maisons de type alpin, vestiges d’une enceinte bâtie par les templiers, tour-porte chemin de ronde crénelé XIIIème, inscription funéraire romaine.
Station climatique d’été.
A voir :
L’église de l’Invention de la Sainte Croix romane Xème siècle (monument historique en 1943) – clocher carré latéral – peintures murales les plus anciennes du département.
L’oratoire de montagne Notre-Dame des Colmianes.
Le village fortifié, dans son ensemble.
Le musée du terroir

MOLLIERES – 1600m : Mollières
Habitants : Molliérois
Surnom : “Manjamures” (mange marmottes).

Village pastoral isolé situé au cœur du Parc du Mercantour.
Deux accès possibles :
par la route carrossable, uniquement l’été et sans marquer un arrêt : Vallée de la Vésubie, Boréon, col de Salèse, Mollières.
A pied à partir de la Tinée en stationnant à Peyre Blanque (pierre blanche).

A voir :
Le village (sans électricité),
La chapelle de la Madone,
Un site sauvage magnifique.

2 Lieux-dits Les VIGNES, Le SEUIL – 600m :

Ces lieux-dits étaient jadis les « quartiers » d’hiver des habitants de Saint-Dalmas.
Avec le bétail qui leur apportait le lait, mais aussi le fumier pour la culture des pommes de terre essentiellement, ils pouvaient ainsi y passer l’hiver dans des conditions climatiques plus favorables.
Ils y cultivaient par ailleurs la vigne et l’olive