Natura 2000

Natura 2000, une collaboration internationale pour protéger la diversité biologique

Sur le territoire européen, la diversité des espèces et de leurs lieux de vie s’appauvrit peu à peu. Conserver ces richesses naturelles n’est pas uniquement limiter l’impact de l’Homme mais c’est surtout réfléchir à des activités humaines adaptées et durables.

Natura 2000, c’est :

Un regroupement de sites naturels européens : ils bénéficient d’une gestion et d’une protection particulière. Ce sont des zones fragiles ou abritant des espèces animales d’un intérêt particulier. L’ensemble de ces sites forme le réseau Natura 2000.
La volonté de trouver un équilibre durable : concilier la préservation des espèces et de leurs habitats (ou lieux de vie) et l’utilisation du territoire par l’Homme (agriculture, tourisme,…).
Débroussailler un sous-bois ou entretenir un cours d’eau sont autant d’actions simples pourtant essentielles à la préservation d’un milieu ou d’une espèce sensible.

Natura 2000 en France :

NATURA 2000 logoEn quelques chiffres, Natura 2000 c’est…
• 1992 : la mise en place du projet
• En Europe : 25 000 sites
• En France : 1 706 sites soit 12,4 % du territoire
• 41 % des sites sont des zones agricoles, 39 % des zones forestières, 30 % du territoire de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur

Concernant le PNM et Valdeblore

Caractéristiques du site

index 4 Zone de montagnes du sud des Alpes située entre 450m et plus de 2500m. Contraste extrême lié au climat, à l’altitude et à l’exposition à l’origine d’une très grande diversité d’espèces et de milieux. Zone de contact biologique oroméditerranéen, intra-Alpin, Alpes Ligures. Zone exceptionnelle d’un point de vue floristique, la plus riche de France en endémiques. Extrême richesse en invertébrés.
Présence récente du loup. L’adaptabilité très forte de cette espèce fait qu’elle ne peut être liée à un habitat particulier, mais c’est plus la surface globale de la zone et son statut de protection actuel qui présentent un intérêt dans la mesure où elle se trouve en zone centrale d’un parc national.
D’une manière générale, la zone est recouverte par deux principaux milieux : 25 à 30% de forêts, 55% de landes et pelouses. Une proportion importante des pelouses sont pâturées, principalement entre mai et octobre.
Par ailleurs, la présence d’un pastoralisme majoritairement ovin et extrêmement développé induit de nombreux conflits d’usage du fait des dommages occasionnés aux troupeaux par le loup.

Qualité et importance
Zone d’intérêt floristique d’importance internationale. Concernant le loup, ce secteur abrite la première population de loup implantée dans les Alpes françaises depuis le début du siècle, dont les individus sont issus de la population italienne en progression. Les trois-quarts de la population de loup recensée dans le sud des Alpes, soit un minimum de 15 individus répartis en 3 meutes, y index 1étaient présents en 1998. La quatrième meute, transfrontalière avec l’Italie est quant à elle susceptible d’y faire des incursions. C’est dans ce site qu’ont eu lieu la plupart des reproductions observées depuis 1993.
De ce fait, ces groupes constituent probablement la source principale de colonisateurs pour le reste de l’Arc Alpin Franco-Italien, puis pour la Suisse. Il assure par ailleurs la continuité entre les populations italiennes de l’Apennin et celles des Alpes. Bien que le site seul ne puisse suffire à accueillir une population viable, sa surface, la disponibilité en proies sauvages, et son étendue sur plusieurs vallées lui permettent de jouer un rôle de refuge pour au moins 4 groupes.

Vulnérabilité
index 3Le site mérite une gestion et une approche particulières ne prenant pas seulement en compte le loup, mais l’ensemble de la diversité floristique et faunistique, et des milieux. Il faut tout particulièrement suivre les conséquences des modifications des pratiques agropastorales (et parfois forestières) et de l’abandon du milieu rural pour une partie importante de la zone.
Du fait de la biologie propre de l’espèce, et en particulier de son fonctionnement en meute, avec une seule reproduction par groupe social, la taille de ce noyau de population est encore faible au regard des critères de la biologie de la conservation.
La vulnérabilité est globalement liée à des conflits d’usage pouvant éventuellement entraîner des actions de braconnage ou d’empoisonnement. Il est nécessaire de diminuer les causes de conflits avec l’activité humaine pour améliorer la cohabitation, notamment par la mise en place d’équipements pastoraux adaptés à la présence de l’espèce